La GRC en Colombie-Britannique organise l’atelier Expérience afro-canadienne

C.-B.

2024-02-22 12:04 HNP

 En novembre 2023, la GRC en Colombie-Britannique a tenu l’atelier sur Expérience afro-canadienne (EAC) au Centre de formation de la région du Pacifique (CFRP). Cet atelier interactif de cinq jours en personne a réuni 27 employés de divers niveaux de service et catégories au sein de la GRC en Colombie-Britannique.

C’était la première fois que l’atelier EAC était donné en Colombie-Britannique. Il a été organisé par l’inspectrice Veronica Fox, officière exécutive auprès du commandant divisionnaire de la GRC en Colombie-Britannique, qui avait déjà assisté à un atelier en Nouvelle-Écosse.

L’atelier, animé par le sergent Craig Smith, l’employée de la fonction publique (e.f.p.) Dana Colley-Provo et l’e.f.p. Shelley Braithwaite, a mis en lumière une parcelle de la riche et complexe histoire des Canadiens noirs et africains. Les sujets couvraient des domaines qui ne font habituellement pas partie du programme d’études des écoles publiques, y compris l’arrivée de la communauté noire au 18e siècle, la diversité culturelle, ainsi que les obstacles particuliers qui se sont présentés et les contributions distinctives qui ont été apportées au Canada. De plus, la relation entre la police et les Canadiens noirs a été mise en contexte, ce qui a défini un cadre dans lequel les participants pourront comprendre et améliorer les relations à l’avenir.

Origines de l’atelier

Le surintendant Tom Jones (à la retraite) et le sergent Craig Smith. Le surintendant Jones a servi plus de 30 ans à la GRC et est l’un des premiers membres noirs à atteindre le grade d’officier.

En 2008, le sergent Craig Smith a élaboré l’atelier sur l’expérience afro-néo-écossaise à l’intention des employés de la GRC en Nouvelle-Écosse. L’atelier a permis aux participants d’acquérir des connaissances, des compétences et des outils culturels sur lesquels ils peuvent s’appuyer lorsqu’ils offrent des services de police et travaillent dans des communautés afro-néo-écossaises distinctes.

En 2017, le sergent Smith, aux côtés du caporal Adam Jackson, de la gendarme Natasha Dantiste, de l’e.f.p. Colley-Provo, de l’e.f.p. Braithwaite et de M. Robert Upshaw, en a élargi le contenu et a ainsi établi la première version de l’atelier EAC de la GRC.

Depuis sa création, l’atelier EAC a été offert à d’innombrables employés de la GRC, ainsi qu’à de multiples organisations gouvernementales externes. En 2021, il a été classé comme une pratique exemplaire par le Parlement dans le Rapport annuel sur l’application de la Loi sur le multiculturalisme canadien.

Regard sur le passé

L’atelier EAC commence par un examen des luttes et des contributions des Canadiens noirs et africains à travers l’histoire. Cela commence par les premiers récits consignés de Noirs au Canada, y compris ceux de Mathieu Da Costa, qui est arrivé en 1605 en territoire occupé Mi’kma’ki (aujourd’hui la Nouvelle-Écosse), et d’Olivier Le Juenune, un esclave africain de Madagascar, en 1628.

À partir de là, diverses contributions des Canadiens noirs au cours des siècles sont explorées, y compris celles de Rose Fortune, qui est reconnue comme une entrepreneure et la première femme noire connue dans le domaine de l’application de la loi en Amérique du Nord. Vers 1825, Mme Fortune s’occupait officieusement de maintenir la paix sur le quai d’Annapolis Royal en Nouvelle-Écosse, alors qu’elle désamorçait les problèmes et appliquait les règlements locaux. Elle a été reconnue en 2019 par le Canada comme une personne d’importance nationale.

L’atelier EAC a été enrichi par des études de cas et des discussions sur les expériences vécues par les Canadiens noirs et les Afro-Canadiens.

George Dixon, de la Nouvelle-Écosse, est l’un des premiers à contribuer aux sports. En 1890, il est devenu champion mondial de boxe et a été élu à la Galerie de la renommée de la boxe canadienne en 1956. L’histoire de la Colored Hockey League (CHL), une ligue masculine entièrement noire formée en 1895, est également racontée.

Les contributions des Canadiens noirs pendant la Première et la Seconde Guerres mondiales sont abordées. Bien que les Canadiens noirs aient d’abord été empêchés de servir loyalement leur pays pendant la Première Guerre mondiale, plus de 1 500 Noirs de partout au Canada et des États-Unis ont fini par s’enrôler dans l’armée canadienne. Grâce à des lettres de protestation et à des efforts communautaires de défense des droits, le 5 juillet 1916, le 2e Bataillon de construction (le « Bataillon noir ») a été formé en tant que corps expéditionnaire à Pictou, en Nouvelle-Écosse.

Services de police mis en contexte

Les premières contributions des Canadiens noirs à la GRC ont également été explorées. Bien qu’il existe des preuves documentaires selon lesquelles les Canadiens noirs n’étaient pas toujours les bienvenus à la GRC, les membres de la collectivité étaient persévérants et, en 1967, le gendarme David Harding de Calgary, en Alberta, est devenu le premier membre régulier noir à se joindre à la GRC. En 1982, la gendarme Shelley Peters est devenue la première femme noire canadienne à devenir membre de la GRC. Son père, Walter Peters, avait été membre de l’armée canadienne et avait eu le mérite d’être le premier pilote de chasse noir du Canada en 1963.

Des membres de la GRC en Colombie-Britannique de divers grades assermentés et civils ont assisté à l’atelier EAC au Centre de formation de la région du Pacifique de la GRC en Colombie-Britannique.

Appuyé par des documents historiques et des témoignages de Canadiens noirs, l’atelier EAC explore les politiques et les pratiques ségrégationnistes comme l’expropriation communautaire, le déplacement forcé et le racisme environnemental contre les communautés noires du Canada, en mettant l’accent sur la Nouvelle-Écosse, l’Île-du-Prince-Édouard et la Colombie-Britannique. L’atelier a donné lieu à une étude de cas de la Nova Scotia School Home for Colored Children (une école pour les enfants de couleur en Nouvelle-Écosse) et du tort intergénérationnel qu’elle et d’autres politiques gouvernementales ont causé à la communauté noire au Canada.

L’atelier EAC porte sur la transformation des pratiques socio-économiques, sanitaires et environnementales ségrégationnistes en politiques et lois au Canada, ce qui a contribué aux expériences de la communauté noire canadienne dans ses interactions avec la police. L’atelier visait à amener les participants à réfléchir de façon critique à leurs rôles au sein de l’organisation et aux occasions qui s’offrent à eux de promouvoir l’impartialité et la justice équitable.

Poursuivre le dialogue maintenant et dans l’avenir

L’inspectrice Veronica Fox présente le Sankofa à l’inspecteur David Bristow, qui le reçoit au nom de l’officier responsable du CFRP, et au commissaire adjoint John Brewer, qui le reçoit au nom du commandant de la Division E.

L’atelier EAC comprenait un panel d’employés où l’e.f.p. Shelly Braithwaite, l’inspectrice Fox et Tom Jones, surintendant de la Division E (à la retraite), ont mené un dialogue sur leurs expériences en tant que Canadiens noirs dans la collectivité et à titre d’employés à la GRC. Le thème qui en est ressorti est que tous les membres de la GRC, peu importe leur catégorie, leur niveau ou leur grade, ont l’occasion de mieux comprendre l’histoire du Canada et le rôle de l’organisation au sein de celle-ci, et de reconnaître les façons dont ils peuvent devenir des champions impartiaux et équitables de la justice.

Au sujet de son expérience de participante à l’atelier, l’inspectrice Fox a dit : « L’atelier EAC a changé ma vie. J’ai appris des notions d’histoire que je ne connaissais pas et j’ai acquis de nouvelles perspectives sur la relation entre la communauté noire du Canada et la police. Je suis très heureuse de pouvoir faire part de cette expérience positive à mes collègues de la Colombie-Britannique. La tradition africaine nous enseigne qu’il est utile d’explorer notre passé pour guider notre élan actuel et futur. Ce concept s’appelle "Sankofa". À mes yeux, il incarne très bien la matière de cet atelier. »

Diffusé par :
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